L'arabe en ligne pour les francophones

 

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Ghalib Al-Hakkak - agrégé d'arabe

Divagations 2 : textes publiés sur facebook pendant le confinement

Dans un ordre chronologique inversé

Avant l'orage, une petite note de musique !

On annonce deux jours d'orage dans le coin. Il va falloir débrancher ordinateur et télévision. Il restera le lecteur de CD. Et ça me fait penser à un détail que je n'arrive pas à faire comprendre ou partager. Je ne suis pas musicologue, ni musicien, ni mélomane averti. Juste un amoureux de la musique, de la belle musique, d'où qu'elle vienne. Alors voilà : partons de la musique classique européenne. Tout est écrit, coordonné, orchestré, avec un chef à la baguette pour qu'il n'y ait pas le moindre écart. Et malheur au fautif. La honte garantie devant des centaines de personnes et la colère du producteur du disque attendu. Mais, moi, j'ai un problème avec ce système s'il venait à s'imposer à la musique arabe. Car le charme de l'orchestre arabe traditionnel - je parle sous le contrôle de mon ami Saadane - s'appuie sur une partition mémorisée et non lue pendant le récital. Et le charme supplémentaire et extraordinaire de cette musique vient parfois des décalages entre musiciens. Je ne sais pas si cela a un nom technique. Autrement dit, le même morceau n'est jamais joué de la même manière, à l'identique, comme c'est le cas pour la musique classique occidentale, où il faut être vraiment fin connaisseur pour percevoir les différences et deviner éventuellement à l'écoute qui est le chef d'orchestre ou tel soliste, voire la date de l'enregistrement. Vous voyez que je n'arrive pas à décrire ce détail qui est commun à la musique arabe traditionnelle et aux musiques iranienne et indienne, pour ce que j'ai l'habitude d'écouter. Pour illustrer ce que j'essaie de dire, je vais mettre en commentaire trois merveilles d'Umm Kulthûm : الأمل / الأولة في الغرام / يا طول عذابي . Et si personne ne partage avec moi ce goût un peu décalé, je me cache - c'est promis - et je me ferai soigner avec les œuvres complètes de Bach, de Beethoven, de Mozart, de Brahms, etc.

http://www.al-hakkak.fr/chetexos/ch13.mp3 / http://www.al-hakkak.fr/chetexos/ch23.mp3 / http://www.al-hakkak.fr/chetexos/ch59.mp3

24 avril 2020

De l'importance de bien nommer les choses

Pendant longtemps, je ne comprenais pas comment BIEN élaguer un arbre. J'entendais "aérer", "couper les branches qui vont vers l'intérieur", "équilibrer", et même "mieux vaut mal tailler que ne pas tailler du tout". Et une affirmation douteuse suggérant que la meilleure date pour l'élagage était "la Sainte-Catherine", c'est à dire le 25 novembre. Jusqu'au jour où un expert m'explique cet art devant un arbre, et ce sont les mots qu'il a utilisés qui m'ont le plus éclairé. Il me disait qu'il fallait permettre aux rayons du soleil d'atteindre toutes les branches, donc dégager le cœur de l'arbre, mais avec soin en observant l'orientation des lieux, et surtout, surtout, en empêchant les branches de "se blesser", même lorsqu'elles poussent vers l'extérieur. En même temps, il m'a précisé qu'il y avait une saison pour chaque type d'arbre : après la cueillette, en automne, en janvier... Au-delà de l'intérêt de cette leçon pour l'entretien de mes arbres, j'ai compris une fois encore l'importance de respecter le sens d'un mot et surtout de bien nommer les choses. Vive les mots !

24 avril 2020

Je n'ai jamais autant regardé la télé ! Pas seulement à cause, je dis bien à cause, du confinement, comme au départ. Non, maintenant je m'amuse à observer la façon qu'ont les gens de s'exprimer. Ça permet de voir une différence nette entre les journalistes, bien formés, trop formatés parfois, pour être intelligibles, et certains de leurs invités. Parmi ces derniers, je me vois en train de chercher le locuteur que je ne comprends pas, puis je cherche à voir pourquoi. Alors, je vous livre un premier résultat de ces recherches hautement scientifiques. Ne vous moquez pas. Les Arabes avaient développé une tradition poétique intéressante à ce propos qui a engendré la notion de بيت القصيد . Il s'agit, dans un long poème, du ou des vers "cible" au service desquels le reste du poème est bâti. Toute proportion gardée, une phrase qu'on dit oralement a, souvent un point essentiel, son propre بيت القصيد que les auditeurs ne doivent pas manquer. On peut le faire précéder de parenthèses, d'incises, de tout ce qu'on veut, mais les mots qui "comptent" doivent être clairement prononcés. Or certains qui passent à la télé - et ça me rappelle certains de mes anciens étudiants - mettent en valeur l'emballage et vont vite sur l'essentiel. Du coup, on a l'impression qu'ils manquent une occasion de se taire. Juste un exemple que je viens d'entendre : nous, notre souci principal, dans cette situation exceptionnellement difficile, et qui préoccupe chacun d'entre nous ainsi que notre entourage, pas seulement à Paris mais partout dans le pays, c'est . . . . . (partie inaudible) !. Je vous le garantis. Véridique.

21 avril 2020

NB : un autre exemple, assez courant : certains laissent sur votre messagerie un texte parfois long qui se termine par le numéro auquel vous pouvez les rappeler. Seulement voilà, le numéro est dit tellement vite que vous devez réécouter tout le message pour vérifier si vous l'aviez bien noté. Si une seule réécoute suffit !

J'ai deux mots à dire à certains arabophones, et pour qu'ils ne disent pas qu'ils ne comprennent pas le français, je vais l'écrire en arabe :
يا ناس يا أولاد الحلال اعطفوا على واو العطف ولا تفصلوها عن المعطوف عليه فهذه آفة تجرح الألفة التي رعاها الآباء والأجداد منذ قرون طويلة مع ملايين الكتب - الواو أقصد واو العطف لا تحب الوحدة وإنما تريد الاقتراب مما تعطف عليه - تقليد اللغات الغربية لا يكون من علامات التطور إذا اعتدى على قواعد الكتابة العربية ولا داعي للإطالة فلا شك في قدرتكم على العطف على واو لا هم لها إلا العطف

Bon, pour que les francophones ne soupçonnent pas des propos malveillants, voici un résumé : il y a un virus terrible, pire que le coronavirus, qui frappe l'écriture arabe depuis l'émergence d'Internet et de la traduction automatique. C'est la conjonction و (et, and, und, e...). Les Arabes, depuis quatorze siècles avaient écrit cette conjonction sans espace majoré après, de sorte qu'elle fait graphiquement corps avec le mot suivant. Et depuis une vingtaine d'années, une épidémie se répand et qui conduit à séparer cette conjonction du mot suivant. Ce serait trop long de développer les ravages que cela occasionne. Ici, je me contente de dire que ça m'énerve !

21 avril 2020

En vieillissant, on peut avoir des moments de doute, que le confinement aggrave encore plus. Par exemple, quand on a du mal à faire marcher son ordinateur et qu'un jeune arrange l'affaire en deux secondes, c'est une drôle de sensation. Je préfère ne pas trop développer ce point ici. Maintenant, ce virus, il paraît que les jeunes et même les enfants lui résistent beaucoup mieux. Tant mieux pour eux. Mais là aussi, on se sent bizarre, quand on est vieux. Surtout quand on nous dit de faire attention pendant des mois après le confinement, pendant que les jeunes iront faire la fête dehors. Alors moi, je proteste. Nous aussi, nous avons nos privilèges. Je ne parle pas de l'expérience, de la sagesse... non, je pense à quelque chose que les adolescents, et surtout les enfants, ne connaissent pas. Un plaisir simple et extraordinaire : boire un café ! Un bon café ! Italien, par exemple ! C'est un moment magique, qui fait oublier ordinateur, tablette, smartphone, coronavirus, moteur de voiture en panne, tondeuse qui marche mal... Bon ne soyons pas difficiles. Evidemment quand c'est servi par quelqu'un d'autre, cela ajoute à sa saveur. Mais vu le confinement, et en attendant le retour des voisins, je vais me le préparer moi-même et je le boirai à la santé de tous ceux qui aiment le café et à celle de tous les autres !

21 avril 2020

Quand j'avais 20 ans, comme certains de mes copains d'alors et beaucoup d'Irakiens, j'avais une très grande admiration pour la poésie d'al-Mutanabbi المتنبي , natif de الكوفة et mort à 50 ans en 965 au nord de Bagdad. Autant dire que c'était un gars du coin, malgré ses très nombreux voyages et séjours en Syrie et en Egypte. Le confinement actuel me rappelle une anecdote littéraire intéressante le concernant indirectement.

On raconte que le poète et philosophe أبو العلاء المعري qui avait une admiration sans bornes pour المتنبي était un jour en visite à Bagdad. Il venait de loin, d'à peu près mille kilomètres, de معرة النعمان ville syrienne hélas aujourd'hui dévastée. A Bagdad, il fut invité à une réception, une sorte de "salon littéraire", chez un grand poète et dignitaire chiite qui s'appelait الشريف المرتضى . Lors de cette réunion, le maître des lieux porta quelques appréciations dévalorisantes à l'égard de la poésie d'al-Mutanabbi. Al-Maarri exprima alors son désaccord et dit que si al-Mutanabbi n'avait composé que la seule قصيدة qui commençait par لك يا منازل في القوب منازل cela aurait suffit pour faire de lui le plus grand poète arabe. Là, colère du dignitaire et ordre donné aux domestiques d'expulser ce convive indélicat.
Plusieurs parmi les invités s'étonnèrent de cet excès de colère. Le maître leur dit qu'al-Maarri n'avait choisi ce poème, qui n'était pas le plus fameux d'al-Mutanabbi, que pour le 39ème vers qui dit : وإذا أتتك مذمتي من ناقص / فهي الشهادة لي بأني كامل (grosso modo : quand un médiocre me dénigre, cela me flatte).
A la suite de cette humiliation, al-Maarri rentre sans tarder chez lui en Syrie et s'enferme dans sa maison en se promettant de ne plus jamais s'exposer à la méchanceté des hommes. Il se donne alors le surnom de رهين المحبسين rappelant qu'il était déjà prisonnier de sa cécité et qu'il était désormais un "double prisonnier". Il recevait dorénavant ses disciples chez lui mais ne sortait jamais.

Un jour, il était de très mauvaise humeur et décida de n'ouvrir à personne. Mais quelqu'un frappait à la porte. Le poète cria انصرف (va-t-en). Et il entendit en retour اسمي أحمد . Après un moment de silence, il ouvrit la porte !

Bon... Ce n'est peut-être pas clair pour tous pourquoi il a ouvert la porte. Mais le post est déjà trop long. Je reviendrai demain pour expliquer la finesse de cette fin de l'histoire. Promis !

18 avril 2020

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Les Arabes disent وعد الحر دين (chose promise, chose due). Voilà donc pour ceux qui n'auraient pas trouvé les quatre raisons possibles susceptibles d'avoir incité أبو العلاء المعري à ouvrir au jeune Ahmad. On peut les classer dans n'importe quel ordre.

1. Le prénom en question était aussi celui d'al-Maarri lui-même. Comment renvoyer son homonyme !

2. C'était aussi le prénom d'al-Mutanabbi. Comment renvoyer l'homonyme du poète vénéré !

3. C'était, d'après certaines traditions, le prénom initial du Prophète qui aurait été changé une semaine après sa naissance en محمد . Le premier (أحمد) est devenu par la suite un des quarante surnoms du Prophète. Comment renvoyer un homonyme du Prophète !

4. Une raison grammaticale impliquant un jeu de mot : le mot أحمد fait partie de ce que l'on appelle "diptote" qui ne peut avoir comme terminaison que "u" ou "a". Jamais "i" ni "un" ni "an" ni "in". Cette impossibilité sonore s'appelle en arabe المنع من الصرف . Or le mot الصرف (sarf) est polysémique. Il peut, entre autres sens, signifier aussi bien "renvoyer" que "décliner [un mot en changeant sa voyelle finale]". L'impératif انصرف dans la bouche du poète voulait dire "dégage / va-t-en / déguerpis..." était entendu par le jeune أحمد comme une transgression au statut grammaticale de son prénom. Bien entendu, tel n'était pas le cas, mais il a fait semblant pour dire au poète qu'il n'était pas un mauvais élève. Comment renvoyer un élève à l'esprit aussi éveillé !

Un certain Jean-Paul avait dit : l'Enfer c'est les autres. Il paraît que cela se confirme parfois actuellement. Donc a priori quand on est seul pendant ce confinement, on est privilégié. Mais alors pourquoi je prononce plusieurs fois par jour le mot "infernal" ? Qui est responsable de ce sentiment d'enfer qui m'énerve ? Il ne faut pas chercher longtemps pour comprendre que c'est moi-même. Et là, je commence à comprendre la vertu inattendue de ce confinement : l'occasion de se pencher sur ses propres comportements. Bon. Je garde les constats pour moi. Rien ne sera public. Mais j'y vois un défi pour sortir de cette période de... comment dit-on ? distanciation sociale... plus fier de moi. Pour l'instant, il faut juste éviter de croiser le chemin du virus. Sinon, ce serait vraiment l'Enfer !

15 avril 2020

Il y a un livre qui doit être relu et rerelu en ce moment. Ce qu'il apporte sera utile pour maintenant et surtout pour la suite. C'est كتاب البخلاء d'al-Jâhiz, mort en 869, en Irak. Contrairement à ce qu'on croit, il ne s'agit pas d'un ouvrage consacré aux avares. C'est un recueil d'anecdotes qui invite à réfléchir et à savoir comment éviter le gaspillage. Le côté drôle des récits rappelle le génie de l'auteur. Bon, il y a quelques avares dans le lot, mais la plupart des cas exposés mettent en scène des talents respectables de l'art d'être économe.

13 avril 2020

Compétition macabre !

Avant, bientôt on dira "autrefois", les résultats sportifs servaient à gérer la montée d'adrénaline. Le Real, le Barça ? Qui est devant cette semaine ? Liverpool déjà champion ou pas encore ? Qui en France va accompagner le PSG dans la LDC ? On n'avait pas le temps de s'ennuyer. Depuis la mi-mars, plus rien. Même la rediffusion d'anciens matchs ne comble pas le vide, ni le catch, ni les parties filmées de pétanque ou de fléchettes. D'ailleurs je n'arrive pas à comprendre les règles de ces sports trop subtiles. Et voilà que je remarque depuis quelques temps que les gens retiennent les nombres des morts par pays. Et moi aussi. Pourquoi je note ces chiffres tous les soirs ? Inconsciemment, j'ai des idées qui "autrefois" m'auraient fait mourir de honte : "Bientôt, la GB va dépasser la Chine !", "Les Américains, comme d'habitude, sont les plus forts !", "Les Arabes sont plutôt à la traîne !". STOP ! Ce machin de Corona va nous rendre fous. Alors, décision radicale : je n'écoute plus les statistiques du covid-19. Je vais noter la hauteur des plantes qui poussent dans ma véranda. Aujourd'hui, 13 avril 2020, le chêne qui a un peu plus d'un an fait 97 cm. Le néflier qui a trois ans fait 85 cm. Les six grenadiers plantés l'année dernière font environ 40 cm. Le figuier qu'une voisine m'a offert l'année dernière sous forme de petite bouture dépasse désormais les 30 cm. Et la semence de la semaine dernière donne des plantes qui poussent très vite. A 10h ce matin la plus haute fait 65 mm. Je suis sûr que le soir, cela dépassera les 70. Bon, il ne me reste qu'à faire un tableau Excel pour surveiller tout cela. Et inutile de regarder la télé ou d'écouter la radio. Je saurai le moment venu que le confinement est terminé, quand le facteur cessera de porter des gants et que la boulangère reprendra la livraison à domicile. Un jour peut-être !

13 avril 2020

Astuces de confiné !

Depuis le début du confinement, j'ai aperçu quelques changements inconscients dans ma vie quotidienne. Peu à peu, je découvre que j'ai tendance à laisser en marche un lecteur de CD dans une autre pièce, le son bas, puis encore un autre que je croyais cassé mais qui marche finalement, avec un autre type de musique. Comme si le son venait de chez les voisins ou du café du quartier, même s'il n'y en a pas un dans mon hameau. Cela fait revenir des souvenirs. Du coup, le confinement n'en est pas vraiment un. J'entends de loin la voix de Fayrûz, plus près, dans la cuisine, celle de Farîd et je garde Umm Kulthûm pour mon ordinateur. Le soir, je déplace un des lecteurs vers la véranda et j'y mets Elvis ou Sinatra : "Are you lonesome tonight" et "Strangers in the Night". L'ordi continue avec أغار من نسمة الجنوب et j'entends à l'étage كليوباترا de Abdulwahâb. Et puis, je ne suis pas si confiné que ça. J'échange des sourire courtois avec un fantôme ou un ange gardien barbu, qui me ressemble, mais un peu plus moche, que je vois dans les miroirs. Du coup, j'ai arrêté de me raser pour avoir une barbe plus longue que la sienne. A table, j'ai commencé à mettre trois couverts. Comme ça, j'ai l'impression que mes invités ont eu un empêchement de dernière minute. Mais demain, ils viendront. Finalement, si Macron nous en ajoute deux ou trois semaines, pas de souci. Mais il y a un hic. Je ne sais pas pourquoi je relis les Lettres de mon moulin. Et il y a surtout un texte qui m'obsède et risque de devenir un syndrome : La Chèvre de Monsieur Seguin. Ce virus dont tout le monde parle et qui reste invisible.. Si le confinement devait se prolonger plusieurs mois, je ne sais pas... J'aurai peut-être envie de le défier, comme la brave chèvre, sinon on devient chèvre tout court.

11 avril 2020

Mais... quel jour on est ?! Je sais que c'est le 18ème jour du confinement, mais dans la semaine... ! Dans ma région, la Bourgogne, même les nuages semblent confinés. C'est sec. Les oiseaux aussi. Il y en a moins qu'avant. Il se passe quelque chose ! Et pendant ce temps, le coq ne se doute de rien et remet toujours le même disque à 6 heures du matin. Je ne sais pas comment c'est ailleurs, mais on dirait que le monde est en train de changer !

10 avril 2020

Quoi regarder à la télé ?

L'info en continu est déprimante.
Les séries policières, ça n'a plus de goût : la réalité est pire.
La télé-réalité : quand même pas !
Arte ? Oui, mais on a presque déjà tout vu. Ils rediffusent pas mal.
Les émissions qui réunissent des gens autour d'une table pour bavarder comme dans un salon ? Y en a marre.
Il reste un truc que je n'avais jamais remarqué !
- Les parties de pétanque !
- Les parties de fléchettes !
Si cela vous intéresse, c'est sur la 21 !!!

30 mars 2020

NB : je n'ai toujours pas compris les règles ni la formation qu'on doit suivre pour y participer.

Un nouveau monde avec de nouveaux mots

Déjà, le mot "corona" s'installe dans toutes les langues. Mais il y en a un autre qui émerge aux USA, où certains Etats ferment leurs frontières aux autres Américains. Pour qualifier ces derniers, qui ne sont pas étrangers, ils les appellent "the Outsiders". J'espère qu'on ne va pas importer ce mot en français. Cela risque de donner des idées à certaines régions de France et d'ailleurs de se renfermer sur elles-mêmes. Restons solidaires !

29 mars 2020

Il paraît que le covid-19 atteint de fois plus les hommes que les femmes. Je savais que les femmes étaient plus fortes que les hommes, mais pas à ce point. D'ailleurs, est-ce que cela veut dire qu'il est temps de laisser la gestion du monde aux femmes ? Heummmm ????

26 mars 2020

C'est le monde à l'envers !

J'avais toujours trouvé scandaleux le silence général et souvent complice sur le blocus criminel de Gaza. Aujourd'hui, et s'il est confirmé qu'il n'y a aucun cas de coronavirus dans ce territoire maltraité, j'espère que le blocus sera maintenu et même renforcé jusqu'à l'éradication du virus. Jamais il n'a été aussi juste le proverbe arabe qui dit : كل إنسان في داره سلطان

23 mars 2020

Une astuce pour rassurer !

Quelques pays, au lieu de publier un bilan quotidien des cas de contamination et de décès à cause du coronavirus, procèdent d'une manière très futée : ils publient le nombre de cas de guérison. Et le chiffre augmente tous les jours ! Bien vu, non ?

20 mars 2020

Restez chez vous !

Connaissez-vous l'histoire de l'inventeur du jeu d'échecs qui demanda au roi comme récompense pour son invention, que le roi trouvait géniale, un grain de blé le premier jour, avec un doublement tous les jours : 1, 2, 4, 8, 16, 42, 64, 128, 256, 512, etc. Chaque jour est représenté par une case, jusqu'à la fin de l'échiquier, soit 64 cases / jours ? Eh bien, c'est utile de se la rappeler aujourd'hui, surtout si l'on est tenté de prendre les consignes de confinement à la légère.

Je viens de lire que le nombre des morts, victimes du coronavirus a doublé en une semaine. A ce rythme (un doublement chaque semaine), il n'y aura plus personne sur Terre... fin août prochain. Nous ne sommes même pas assez nombreux pour tenir jusqu'au 31 août, puisqu'il faudra 10.485.760.000 victimes au total et nous ne sommes pas encore dix milliards.

Alors, faute d'être le chercheur qui va trouver le remède, et sauf nécessité, on n'a qu'une chose à faire : rester chez soi.

20 mars 2020